À Bali, le meilleur moyen de locomotion, c’est le scooter ! Évidemment, tout dépend du type de voyage que vous préparez mais si vous optez pour le sac à dos, le mieux à faire c’est de se poser à un endroit et de louer des scooters pour sillonner l’ile de fond en comble. Nous on a choisi Ubud et on vous le conseil car c’est un lieu assez stratégique pour visiter l’île, car assez central. Pour les scooters, pas de panique, vous en trouvez n’importe où et c’est pas cher.
Et alors la cerise sur le gâteau c’est de choisir l’option « à la one again », c’est à dire sans carte, on va où le vent nous mène et on avise ensuite.
En réalité, on était un peu plus prévenant. Puisque nous avions notre tablette et nos téléphones, il nous suffisait le soir de regarder le trajet et de prendre des photos de la carte, étape par étape, un peu comme un Mappy vintage (en gros c’est comme-ci vous avez pris des photos de votre carte routière sur Smartphone quoi). Alors ça marche très bien pour arriver à un point B relativement connu, mais alors à partir du moment où on loupe une rue, c’est fini pour vous. Car même si vous tentez de dézoomer la carte avec vos doigts, comme vous avez si bien l’habitude, ici rien ne s’opère car NON vous n’avez pas de Wifi… alors au début ça donne des « là on est complètement paumé », mais après on s’y fait et croyez-nous, c’est ces moments là que nous gardons dans nos mémoires, ces moments de non planification et de liberté totale ! Ces moments de vie et de découverte.
Alors, attention vos yeux, on vous emmène dans nos sacs à dos.
Klungkung et son marché typique
Klungkung est la première ville que nous croisons sur notre itinéraire préparé la veille. Loin de ressembler aux petits villages que nous atteindrons plus tard, il s’agit bien d’une grande ville avec ses ronds-points majestueux (ahh ça, ils adorent les statues et les ronds-points alors quand ils peuvent cumuler les deux, ils sont plutôt aux anges) ses temples et ses petits immeubles.
Puisque il était grand temps de faire une pause et que nous ne voulions pas visiter le temple, nous nous sommes aventurés par hasard vers ce marché typique.
C’est drôle car même si nous n’appartenons pas du tout au même monde qu’eux, on ne se sentait pas regardé et même : on se sentait à l’aise. On se prenait pour Harry Potter avec sa cape d’invisibilité, là entre tous les commerçants, sans attirer l’attention, nous marchions à pas de loup en essayant de capter chaque détails de cette scène de vie : des femmes qui tissent des sortes de bambous pour fabriquer les paniers à offrandes, des criquets dans une caisse destinés à passer à la casserole, l’odeur pas encore trop puante d’un étalage de durian, des hommes qui se rassemblent, des vendeuses de fleurs et de fruits, des scooters par centaines devant des immeubles délabrés, des coqs dans leurs paniers, et tout un tas de bric à brac de partout…
Et malgré tout ça… on se sent bien, apaisés.
Clairement, si vous passez à Klungkung, vous savez ce qui vous reste à faire !
La route verte et sinueuse des rizières de Sidemen
Sidemen. Un nom indiqué sur le Routard, un peu comme l’eldorado de Bali, le coin inaccessible, que l’on cherche sans jamais l’atteindre.
C’est fou comme un simple mot peut vous emmener loin ! Vous avez envie d’y arriver, de savoir ce qu’est « Sidemen », alors vous grimpez à travers les rizières, entourés de verdures et paysages à couper le souffle. Comment décrire des paysages que l’on voit pour la première fois de sa vie… Impossible. Je ne peux vous faire une comparaison avec ce qu’on a vu mais simplement vous dire une chose : vous aussi ayez pour quête Sidemen et vous comprendrez.
Là sur notre scooter, un sentiment de liberté se dégage, des petits villages se dessinent au fur et à mesure de la route, on en quitte un pour en retrouver un autre quelques km plus loin séparés par de la verdure encore et toujours, des rizières à perte de vue. Quand je dis verdure imaginez toutes les palettes de verts que vous connaissez : du vert foncé au vert-jaune, en passant par le vert criard et le vert pastel..
Parfois vous apercevez quelques chapeaux qui travaillent pour récolter le riz, mais sinon préparez-vous à être seuls avec la nature.
Sidemen, on l’a enfin atteint. Oui… au bout d’un certain temps, à force de demander notre chemin et que nos Balinais se mettent d’accord pour indiquer la bonne direction. Le souci ici c’est que les habitants sont tellement gentils que même s’ils n’ont pas la réponse à votre question, comme ils veulent vous aider, ils vous répondent « oui » alors qu’ils n’en savent rien du tout, pas plus que vous. S’en suit alors une route infernale pour arriver à destination. Un peu comme dans la maison des fous de Astérix, vous voyez ?
Le pire c’est que Sidemen en soit, c’est pas terrible, c’est davantage la région de Sidemen qui vaut le détour. Ah ça la région on la connaît et on peut vous dire qu’effectivement il faut la faire !
Bilan : 6h de route en scooter, les bras de Greg presque morts, des cuisses et avant-bras légèrement cramoisis pour moi, un mal de fesses commun au point de ne plus trop comment s’asseoir ainsi que le visage noir de poussière.
On peut vous dire que plus personne ne parlait pour les dernières 30 minutes. Sur le scooter ça filait doux.
Mais si on devait le refaire, on le referait sans hésiter car au-delà de ces petites broutilles ce qu’il reste surtout ce sont des images plein la tête et ça, ça vaut bien un petit coup de soleil !
Le Lac Batur même pas en rêve
Comme nous n’avions pas assez mal aux fesses, on a décidé d’insister en nous dirigeant vers le Nord de l’île, direction le Lac Batur et son Mont. Il semblerait que la zone soit sympa et ce n’est pas très loin d’Ubud.
À propos de la route, on peut vous dire que c’est assez sympathique car on croise de nombreux villages plus ou moins grands. Certains avec des statues ou encore de gigantesques paniers sur le bord de la route etc…
Par contre, concernant le Lac Batur à proprement parler, on peut simplement vous dire que nous sommes presque arrivés à destination mais nous avons du faire demi-tour car un barrage de policiers nous accueillait en bas du lac…
N’ayant pas notre permis international encore en poche (grave erreur), nous n’avons pas voulu jouer au plus malin et nous avons mis les plein gaz pour revenir au point de départ.
Dorénavant on le sait : à Bali il ne faut jamais au grand jamais voyager sans permis international. C’est compris ? Oulala c’est pas bien ! Si vous n’avez pas la possibilité :
- de faire des UV au point d’avoir la peau mate
- de porter des tongs en scoot
- de ne PAS porter de casque
- ou encore de maitriser photoshop pour « arranger » un permis de conduire… (moi je dis ça.. moi je dis rien…)
Alors, vous rentrez dans le critère « la police vous aime et vous arrête ». Et croyez-nous, le tarif est aléatoire, quand on aime, on ne compte pas…
Ps : néanmoins, il paraît que l’ascension du Mont Batur est assez chouette. Comme nous n’avons pas pu arriver au but, c’est un couple Montpelliérains qui nous ont expliqué leur expérience. Vous partez très tôt le matin, vers 4h30 du matin, avec un guide (obligatoire, de toute façon face à tous les guides présents vous n’aurez que le choix de dire oui) et il vous emmène tout en haut pour contempler le lever du soleil et la vue qui l’accompagne. Le plus : vous petit déjeunez sur les hauteurs des œufs cuits à même la pierre sur les fumerolles du volcan et des bananas pancakes, parfait quoi ! Comptez 300 000rps (= 20€) pour la rando de 4h avec petit-dèj.
Sebatu et son temple de paix
Après quelques kilomètres en entendant le vent souffler dans nos oreilles et en jetant quelques regards en arrière pour voir si nous étions suivis.. Nous avons replongé : nous nous sommes perdus dans Sebatu.
Un tout petit village avec pas grand chose à faire mais si on pousse le vice de s’y perdre un peu plus bas, on n’est pas déçu du voyage. Vous verrez sur la carte comment vous y rendre. Là, en contre-bas, un temple paisible a choisi son emplacement au milieu de nul part. Un petit étang en premier plan vous laisse imaginer un conte avec une princesse et une grenouille. Au fond, des sortes de petites huttes sont posées ça et là, calmes et tranquilles. On ne peut plus parler, juste apprécier le silence et la quiétude.
Infos pratiques :
Obyek Wisata, Gunung Kawi, Sebatu Tegallalang
– 1000rps (= 6cts €) le parking pour un scooter (mais vous pouvez vous garer un peu plus haut sans souci)
– 15 000rps (= 1€) l’entrée mais honnêtement, nous avons pu tout voir depuis les hauteurs. Mais après c’est vous qui voyez. Nous on vous file l’info et vous, vous débrouillez entre vous.
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