Que l’on aille d’un côté ou de l’autre du globe, il y a bien un moment donné où on fait un peu de grimpette et où l’on arrive bien au-dessus de la normale de nos montagnes de petits Occidentaux. Nous avons eu la « chance » de connaître le Mal d’Altitude en Chine lors de notre périple dans l’Ouest du Sichuan mais aussi dans le Nord de l’Argentine ainsi qu’au Pérou et en Bolivie (dans le Sud-Lipez et Salar d’Uyuni). Ce jour-là, en tant qu’apprentis, Greg avait bien failli y rester. Et bien oui, il ne faut pas déconner avec le mal d’altitude car il peut certes donner des étourdissements ou des difficultés à respirer mais ce n’est pas tout. Il est aussi à l’origine :
- des maux de têtes et migraines
- des hallucinations (si vous parlez avec un lama et qu’il vous répond, il faut se poser des questions…)
- de la fièvre
- de perte d’appétit (ça serait dommage de se priver d’un burger de yak tout de même)
- des nausées et vomissements
- des insomnies
- et parfois même… de la mort
Bon, ok c’est un mot que je n’aime pas trop employer sur ce blog, mais parfois mieux vaut dire les choses comme elles sont plutôt que d’enjoliver la réalité au risque de ne plus pouvoir vous écrire par la suite. Vous n’êtes pas d’accord ?
BREF. Tout ceci, pour vous donner des petites règles simples à appliquer lorsque vous allez monter en altitude :
– Dès que vous passez les 2500 mètres d’altitude, mieux vaut monter par pallier. C’est à dire de 500 mètres en 500 mètres tous les 3-4 jours pour laisser le temps au corps de s’habituer. Et ce particulièrement lorsque vous atteignez les 3500 mètres d’altitude.
Ex : il vaut mieux arriver à Santa Cruz en Bolivie plutôt qu’à La Paz, car votre arrivée en avion risque d’être fatale pour vous.
– Il faut penser à bien s’hydrater. L’eau c’est la vie. Croyez-nous. Une bonne technique pour savoir si vous buvez assez : regardez votre urine. Normalement, plus elle est foncée plus vous manquez d’hydratation. Faites-vous un concours de celui qui boit le plus d’eau et ça ira !
– Vous pouvez aussi essayer les remèdes locaux qui peuvent fonctionner sur certain. C’est le cas de la « coca ». Ces feuilles à mâcher dans le nord de l’argentine, au Pérou et en Bolivie. De mon côté, ça ne m’a rien fait, juste une sensation d’anesthésie locale dans la bouche, un peu comme chez le dentiste. Mais pour Greg, il semblerait que ça ait fait son petit effet. Idem en Chine, ils nous ont donné des ampoules à boire à base de plantes qui ont bien fonctionné sur Greg. Ça peut donc parfois aider !
– Pour beaucoup, l’aspirine serait un remède intéressant pour aider à fluidifier le sang mais ce n’est pas exactement pour cette raison qu’il faut la prendre. En altitude, il se peut que vous subissiez un saignement de nez et avec la prise d’aspirine, ça ne fera qu’aggraver votre cas. NON, l’aspirine n’a donc pas cette fonction. En revanche, COMME le paracétamol, elles est surtout utile pour gérer les maux de tête et pouvoir continuer à monter doucement en altitude. SI et seulement SI, le mal s’estompe…
– Un conseil : ce n’est pas le moment de se taper un marathon. Pas trop d’effort physique sinon vous allez être essouffler au bout de 10 secondes et aggraver votre cas (si vous alliez bien). Et puis, entre nous, avec votre souffle digne d’un mollusque, vous allez plutôt faire du mal à votre estime qu’à autre chose.
– Surtout pas d’alcool, car en altitude, il est loin d’être votre ami (vous verrez bien le lendemain).
– Ne pas rester trop longtemps à une altitude trop élevé. Nous autres les hommes, nous ne sommes pas fait pour vivre au-delà de 5500 mètres d’altitude. Donc un conseil : regardez le beau point de vue ou le paysage incroyable qui se trouve autour de vous et redescendez calmement. De toute façon ça caille sévère à une altitude pareille ! Maso va !
– Et enfin, quoiqu’il arrive, si vous ne vous sentez pas bien (mal de crâne, hallucinations etc…) , ne jouez pas les durs à cuire : redescendez immédiatement, attendez d’être habitué avant de remonter et prenez de l’aspirine ou du paracétamol pour cesser vos maux de crânes.
Si vous voulez quelques exemples, voici les endroits dans le monde où nous avons côtoyé le mal d’altitude :
De Chengdu à Shangri-La : la route de l’Ouest du Sichuan
Road-trip dans le nord-ouest de l’Argentine, autour de Salta
Nos 4 jours dans le Sud-Lipez et le Salar d’Uyuni, en mode 4×4
De Huancavelica à Huaytara : le Pérou authentique
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