Nouveau continent, nouveau pays, nouvelle langue, nouvelle façon de voyager… BREF, nous voici désormais au Chili en Amérique du Sud et il semblerait que ce soit le début d’un tout nouveau voyage ! Comment ça, mais que se passe-t-il ? Vous le saurez bien rapidement au fur et à mesure de nos articles. Patience patience… C’est ça la magie d’un Tour du Monde :)
Mais pour commencer, nous avons accueilli Adri et Anne (un couple d’amis d’enfance) dans notre voyage pendant 2 semaines entre Santiago et Pucón avec pour moyen de locomotion notre superbe Renaud Symbol et pour maison : une toute nouvelle tente ! C’est donc un road-trip de 2 semaines au Chili en mode camping qui se prépare. !Vamos Chile!
Le Départ du Road-trip : Santiago de Chile
Nous sommes arrivés à Santiago depuis la Nouvelle-Zélande et nous y sommes restés 4 jours entiers sans réellement voir la capitale du Chili car nous avons surtout travaillé pour mettre à jour le blog sur les articles de la Nouvelle-Zélande ! Greg est juste sorti une fois pour aller acheter notre fameuse tente (une Ferrino, Phantom2) car après notre expérience en Van en NZ, nous avons l’intention de faire du camping dans toute l’Amérique Latine (voir article sur « comment camper au Chili » juste ici). Et pour cela, il nous faut une petite maison. Nous ne pourrons pas vous donner beaucoup d’infos sur la capitale du Chili à part un chouette endroit pour dormir : « la Ruca », qui est un hostel où l’on a le sentiment d’être à la maison, un peu comme une grande colocation. Avec au fond une petite cour sympathique pour se reposer (on vous donne toutes les infos plus bas).
C’est à Santiago que Adri et Anne ont donc choisi de nous rejoindre pour partager un bout de notre Tour du Monde. Ensemble, nous avons choisi de louer une voiture (on vous donne les infos pour louer une voiture et voyager au Chili dans notre article « Bon à savoir au Chili ») et de partir visiter le sud du Chili en 2 semaines en posant nos tentes un peu partout depuis Santiago jusqu’à Puerto Varas, soit plus de 1000 km au compteur.
– Se rendre dans le centre de Santiago depuis l’aéroport : prendre le bus « Tur-Bus » ou « Centropuerto » : 1600 pesos par personne.
– Par contre, par la suite, pour circuler dans le centre en bus, il vous faut acheter la carte « Bip » ou (tarjeta Bip) : 1500 pesos par personne. En plus, elle vous fait faire des économies de tickets.
– Hostel Ruca : rue 531 Rosaura Acuña
Hostel vraiment mignon tenue par un homme et une femme au top, posés. Il y a une petite cour intérieure au fond. On peut faire à manger dans la cuisine. Petit déjeuner à n’importe quel heure le matin car tout est posé dans la cuisine. 3 salles de bain.
Prix : 10,50 € par personne dans un dortoir de 4 lits (mais nous étions seuls dans la chambre), petit déjeuner inclu.
Que faire en 2 semaines au Chili : le sud ou le nord du Chili ?
En Tour du Monde, il est difficile (voire impossible) de choisir à l’avance la totalité de l’itinéraire que nous souhaitons réaliser. On avance souvent au fur et à mesure, en fonction de ce qu’on souhaite voir, de ce qu’on apprend des locaux mais aussi là où le vent nous emporte.
Le souci pour le Chili est le suivant : avec ses 4300 km de long, le Chili est le pays le plus long du monde et la plupart du temps, on atterri à Santiago, dans la capitale, située assez loin des deux zones les plus intéressantes. Avec seulement 2 semaines de vacances, il faut donc faire un choix entre partir 2 semaines vers le Nord pour découvrir le fameux désert d’Atacama ou préférer descendre 2 semaines dans le Sud vers la Région des lacs avec ses nombreux treks et montagnes.
Entre Santiago et Atacama : choisir l’avion
Avant d’avoir mis un pied sur le sol sud-américain, nous avions prévu de partir vers le Nord avec Adri et Anne car le désert d’Atacama ne cessait de nous faire de l’œil avec ses paysages incroyables. Comme beaucoup d’entre vous certainement, n’est-ce pas ? Cependant, durant les quelques jours passés à Santiago, nous avons pu parler avec les locaux et ils nous ont clairement fait comprendre qu’en ayant seulement 2 semaines, il est préférable de partir vers le sud que d’opter pour le nord. La raison ? Entre Santiago et le désert d’Atacama, il y n’y a que du désert et rien d’intéressant à voir. On nous encourage d’ailleurs à y aller davantage en avion plutôt qu’en voiture ou en bus afin de ne pas perdre de temps. Le pire c’est que c’est même parfois moins cher. Si vous choisissez tout de même d’y aller par vous-même, à moins que vous ayez une descendance « chameau », veillez à prendre de l’eau et de la nourriture avec vous mais aussi à vous arrêter pour l’essence dès que vous voyez une station service car dans le Nord du Chili, il y en a peu.
Que faire entre Santiago et Pucón ?
Par contre, en optant pour le sud du Chili, en deux semaines, c’est un parcours plus riche en paysages et en découvertes qui vous attend (en gros vous n’aurez pas la cerise sur le gâteau que pourrait être Atacama mais vous avez entrée, plat et dessert et même le café). Pour être honnête, on a mis pas mal de temps à trancher car il y a très peu d’infos sur les choses à faire entre Santiago et Pucón et on se demandait ce que nous allions pouvoir faire pendant ces 1000 km à part développer la plus petite coloc au monde : la « coloc’-voiture ». En effet, la plupart des backpackers visitent Valparaiso puis prennent un « très long bus » pour descendre directement jusqu’à Pucon.. Quel dommage ! Au contraire, maintenant que nous l’avons fait, on peut vous dire qu’il faut toujours écouter les locaux et partir 2 semaines pour visiter le sud du Chili est une bonne option pour découvrir l’ambiance du Chili et ses régions car il y en a tout de même 4 entre Santiago et Pucón. Comme nous, vous pourrez :
– Passer par la région des vins (« Région del Maule ») vers Santa Cruz ou même San Javier pour se faire une bonne petite bouteille et un magnifique trek au bord de la Cordillère des Andes (Réserve Nationale Altos de Lircay)
– Sans oublier de faire pourquoi pas des arrêts sur la côte afin de poser vos fesses sur les plages chiliennes de sable noir vers Pichilemu et Llico (vagues de surfeurs et village sorti du farwest).
– Poursuivre dans la « Région de Araucania » afin de se muscler un peu en faisant de jolis treks en pleine nature avec volcan en prime (comme le « Parc National Conguillío » et le « Parc National Huerquehue » de Pucón)
– Et enfin pousser jusqu’à la « Région des lacs » pour en prendre plein la vue et pécher son propre poisson pour le soir (dont le « Parc National Vicente Pérez Rosales »).
C’est seulement deux jours avant l’arrivée de nos amis que nous avons opté pour deux semaines dans le sud du Chili et nous ne le regrettons pas. Voici donc plus en détails ce en quoi à consister notre Road trip au beau milieu de la nature et des paysages chiliens de Santiago jusqu’à Pucón.
Valparaiso et le charme de ses tags
Une chose est sûre, lorsqu’on atterri à Santiago, que l’on aille dans le nord ou le sud du Chili, on ne peut faire l’impasse sur la ville de Valparaiso. Non non, on vous l’interdit ! C’est vraiment une ville atypique du Chili dont il ne faut en aucun cas passer à côté. Certains la trouveront sale, parfois même dangereuse mais beaucoup d’autres resteront marqués par le charme de ses ruelles colorées, de ses murs tagués, de ses artistes et de sa vie bohème. Sur 4 touristes, c’est un sans faute ! Nous sommes 4 à l’avoir adorée en fouinant le moindre recoin de la ville, en descendant et montant sans relâche pendant 2 jours, dans le but de dénicher le tag que nous n’avions pas encore vu. Addict de la gâchette photographique, nous avons d’ailleurs dédié un article-diaporama entier à cette ville pour que vous puissiez ressentir l’âme de Valparaiso.
La côte chilienne et ses plages : vamos a la playa !
Pour connaître un petit peu tous les paysages du Chili, nous avons décidé de faire une courte halte vers la côte ouest du Chili, c’est à dire vers la plage. Le but final de notre « expédition playa » : le « Parc National de Laguna Torcas ». Ce n’est pas la plus jolie partie du Chili mais si vous voulez faire un retour dans le farwest et connaître la plage, c’est le coin idéal. Ça permet surtout de descendre progressivement et de faire une pause dans un coin tranquille.
La route de Valparaiso jusqu’à Pichilemu est assez désertique avec des plaines arides, peu d’habitation et quelques villages au bord de l’océan Pacifique. En été, il parait que c’est le coin des surfeurs. Vu la taille des vagues, nous n’avons pas de mal à y croire. Le sable est noir et les plages gigantesques avec quelques locaux. Ici, même s’il n’y a aucun nuage, le ciel est bleu passé, souvent rempli de brouillard… En descendant de la voiture, on s’attend limite à voir Lucky Luke arriver de nulle part. Le farwest on vous dit !
Dans le centre ville de Pichilemu on joue même au babyfoot sur le trottoir. Entre les villages, n’hésitez pas à vous arrêter sur les côtés pour embarquer des fruits et légumes des locaux. Nous on a craqué pour 1kg de quinoa et un gros pot de manjar. À nous 4, il n’a pas fait long feu !
Craquer pour du Manjar :
Si vous ne connaissez pas ce nom, vous allez peut-être nous détester car après cette lecture vous ne pourrez plus vous empêcher d’en manger. Le « manjar » est une sorte de crème typique chilienne qui se rapproche de la « confiture de lait » ou du « caramel au beurre salé » français. C’est un dessert réalisé à base de lait, de (beaucoup) de sucre, d’acide citrique et de cannelle qui tend vers le caramel et qui est juste à se damner.. En Argentine, on l’appelle le « dulce de leche » et en Colombie « El arequipe »… Miam Miam. J’ai réussi à en rendre Greg addict et effectivement il ne m’en remercie pas.. Car calorique ment parlant c’est le mal absolu ! Mais puisqu’on fait pas mal de trek, on peut se permettre non ?
Llico et le Parc National de Laguna Torcas : à la rencontre d’arbres gigantesques
Pour arriver au Parc National de Laguna Torcas, il faut rejoindre le village de Llico. Vous pouvez vous arrêter au petit village colorée de Beyoruca qui a un look de village mi-pêcheur, mi-farwest. En revanche, impossible de rejoindre le camping de Llico par la côte, il n’y a qu’une route pour y arriver : une route en sable avec 100 mètres de montée pour commencer. Adri se met en mode Sébastien Loeb avec Greg pour copilote et on mise tout sur la Renaud Symbol. Courage, vous pouvez le faire aussi. Mais un conseil, si vous pouvez louer un 4X4, faites-le sans hésiter car au Chili, les routes de gravier et de sable sont à la mode ! (Voir article sur « Les Bons à savoir au Chili »).
On arrive de nuit pour notre premier camping, perdu au beau milieu de la forêt dans le Parc National de Laguna Torcas. C’est le seul camping de la zone, tenu par la Conaf bien entendu. (Retenez bien ce mot car pour camper il vous sera utile, on vous explique ce que ça signifie dans « Les Bons à savoir du Chili »).
Le Parc National de Laguna Torcas est loin d’être le plus beau parc du pays car il s’agit juste d’une grande forêt de pins et d’arbres gigantesques en bord de mer. Llico est un tout petit village en bordure de rivière qui mène jusqu’à l’océan pacifique avec une grande étendue de plage. Ça nous permet de nous retrouver tous les 4, de tester notre nouvelle tente et de nous échauffer avec des petites randos dans le sable. Il en existe 3 qui ne sont pas du tout bien banalisées (demandez les infos à la Conaf, voici quelques tips pour 2 d’entre elles).
– Parc National de « Laguna Torcas » : 5000 pesos par personne si vous n’avez pas la carte de la Conaf. Les 2 sentiers :
1. Départ derrière les WC. Pour voir différents arbres dont un gigantesque ! 40 min aller-retour.
2. Pour aller jusqu’à la mer (6km, durée 2h30). Départ derrière l’administration. Attention au début de la rando, il y a une barrière qui peut être fermée mais il faut l’escalader. Plus loin, ne pas suivre le panneau « siga el sentido » qui indique de tourner à droite. Au contraire : longez le grillage en allant tout droit et vous retomberez sur le bon chemin. La rando arrive jusqu’à la grande plage noire désertique à côté de Llico. Instant photo et pic-nic au programme !
– Camping du Parc national à Llico : 3500 pesos par personne. WC et douches propres mais eau froide. Bon courage. Beau camping sous d’immense arbres. Nous y sommes restés 2 nuits.
Frôler la Cordillère des Andes dans la Région des vins du Chili
Nous poursuivons notre road trip dans le Chili en nous rabattant un peu vers le centre et la « Region del Maule », aussi appelée Région des vins. Les paysages changent au fur et à mesure et se peuplent de champs de vignes à foison. Le petit verre n’est pas loin.. Hips :)
Talca est la plus grosse ville du secteur où il est possible de faire le plein de courses, essence et matériels de camping. Il nous fallait des tapis de sol pour dormir avec un brin de confort en plus alors on y a fait un saut. C’est également ici que nous avons mis le premier pied dans une des fameuses agences de la Conaf. L’équipe y est vraiment sympathique ! Nous y avons créé une « tarjeta familial » pour éviter de payer chaque entrée des parcs nationaux et on vous conseille de le faire (Voir plus d’infos sur la Conaf sur « Les Bons à savoir au Chili »). Ils nous font le topo des différents parcs à voir au Chili et le premier cap nous amène jusqu’à la « Réserve National Altos de Lircay ».
Saluer la Cordillère des Andes à la Réserve National Altos de Lircay
La Réserve National Altos de Lircay n’est pas un parc national très connu et à tord car c’est certainement ici que nous avons fait l’une de nos plus belles randonnées du Chili. Oui monsieur ! Si vous aimez les lacs perdus, les challenges sportifs, marcher sur les crêtes des montagnes et voir la cordillère des Andes à bout de bras, on pense qu’il va falloir que vous songiez à y faire une halte.
Le petit truc qui rajoute un peu de piment à ce parc : la difficulté pour y arriver ! On ne vient pas à La Réserve National Altos de Lircay par hasard, ça se mérite ! (On vous file les infos pour y arriver dans la partie grisée). Nous n’avons pas regretté l’effort (enfin un peu quand même, car la côte à monter avec tout notre barda c’est pas non plus de tout repos) car le camping est vraiment sympa au beau milieu de la forêt avec tout le nécessaire et un coucher de soleil de folie sur toute la vallée (si vous empruntez le « Circuito de los Concones ») ! Toute excitées, avec Anne on a même eu la chance de voir un renard « El zorro culpeo » :)
Sur place, il y a plusieurs randos à faire (voir infos pratiques ci-après). Le « Sendero Laguna del Alto » et le « Sendero Enladrillado » nous plaisaient bien car dans l’un on atteignait un lac au milieu des montagnes et dans l’autre on arrivait sur une terrasse de basalte en hauteur. Le mec de la Conaf nous a clairement dit qu’il était impossible de faire les deux en un jour mais en tant que 4 bons têtus on vous dit que c’est FAUX ! En partant à 7h35 précise, on a mis 9h10 pour faire la boucle totale. Une grosse journée certes mais qui vaut le coup ! Le début de la rando est vraiment physique car c’est un fort dénivelé qui nous attendait en mode lacets dans la montagne. On passe de 600 m à 2800 m d’altitude dans la forêt. Pensez au « manjar » que vous venez d’ingurgiter et ça ira tout seul :)
Une fois sortis de la forêt, vos yeux ne sauront pas où donner de la tête… On marche sur la crête des montagnes, seuls sur les toits du monde… Pour arriver à la « Laguna del Alto », il faut descendre un peu car il se situe en contre bas. Adri, Anne et Greg se baignent dans cette eau froide qui reflète les montagnes qui nous entourent.
On reprend la route en direction de « l’Enladrillado » en traversant ce qu’on pourrait qualifier d’un désert d’altitude avec des lézards de sable, des randonneurs à chevaux et enfin, la terrasse de basalte et son horizon : la Cordillère des Andes. On se sent à la fois petit et les maîtres du monde devant ce ballet de montagnes plus grandes les unes que les autres. Attention par contre pour le début de la descente qui est assez dangereuse avec des graviers, du sable etc… À la fin de la rando, nous n’avons pas encore vu le Condor que Greg cherche à tout prix, mais on a pu voir une sorte de pivert noir avec collerette rouge ! Et toc !
– Réserve Nationale Altos de Lircay : 5000 pesos par personne si pas de carte de la Conaf
– Camping de la Réserve Nationale, le « Antahuara » : 3000 pesos par personne et par nuit. Merveilleux camping sous les bois en hauteur. WC, douche tiède (que chez les filles) et lumière, table, prise, poubelle sur l’emplacement. Au top ! Nous y sommes restés 2 nuits.
– Arriver à la Réserve National Altos de Lircay : d’abord, il y a bien 10km de route en gravier (ça nous rappelle la Nouvelle-Zélande…) mais une fois arrivés devant le portail à côté du « Centro de Informacion Ambiental », il vous faudra laisser votre voiture sur place (à moins que vous ayez un 4×4) car la route devient totalement impraticable ! On a dû faire demi tour en marche arrière ET en côte.. On vous le déconseille ! Il faut donc embarquer tout votre matériel de camping avec la nourriture suffisante (attention il n’y a rien à manger en haut), pour atteindre l’administration et le camping de la Conaf situés à 2,5 km à pied. Ça use, ça useee…
Se renseigner également car si vous n’avez pas de voiture, il y a un micro-bus qui vous dépose à l’entrée. Ou l’autre solution qui se fait souvent : faire du stop ! Ça marche d’enfer !
Les randos de la « Réserve National Altos de Lircay » :
Il y a plusieurs rando à faire de 10 min aller-retour à 7 jours. Nous voulions faire qu’une journée donc on a opté pour celles-ci :
– Circuito de los Concones : 15 minutes aller-retour. Point de vue sur l’immensité de la vallée et magnifique coucher de soleil…
– Sendero Laguna del Alto : lac entouré de montagnes. Durée : 3h avec une montée bien raide !
– Sendero Enladrillado : étendue de basalte. Durée : entre 3 et 4h de montée.
– Passage pour rejoindre le « Laguna del Alto » jusqu’à Enladrillado : environ 2h de marche sur la crête.
– Possibilité de faire la boucle Sendero Laguna del Alto puis Sendero Enladrillado en prenant le passage de 2h sur la crête. Durée : 9h10 (avec les pauses photo et dej). On est passé par le lac en premier en partant à 7h35. Arrivés à 17h45. Mieux vaut partir tôt. En plus, en choisissant ce sens de rando, vous rencontrerez peu de personne sur le chemin. On peut camper au « camping n°6 » après l’Enladrillado.
ATTENTION : l’altitude varie de 600 mètres jusqu’à 2800 mètres d’altitude. Fort dénivelé au début ! Beaucoup de sable dans la rando mieux vaut avoir des chaussures montantes. Descente dangereuse depuis le Enladrillado.
Après une nuit un peu froide en tente (il va falloir songer à se procurer de meilleurs duvets sinon on ne sera bientôt plus de ce monde pour continuer à vous écrire) on redescend patiemment notre chemin pour retrouver notre chère Renaud Symbol. Rien n’a bougé. Les Chiliens sont vraiment adorables et
Comme la région de Talca est connue pour le vin, elle est entourée de petits producteurs et on décide de faire une halte dans l’un d’entre eux. Malheureusement bien trop cher pour nos portes monnaies, on se réfugie sur un bon guelton dans le village de San Javier (3000 pesos entrée, plat et dessert, on est refait !). Si vous avez un peu de temps, n’hésitez pas à faire le tour des caves pour dénicher le vin BBB (Bueno, Bonito, Barato). On fait aussi le plein en course à San Javier et en connexion wifi (voir info grisée).
En continuant notre road trip du Sud du Chili, on bifurque lamentablement vers le « Salto del laja » selon les « bons » conseils du Lonely Planet. C’est une cascade en forme de fer à cheval mais pas fou fou du tout. Nous sommes déçus d’être passés par là, c’était bondé de Chiliens en week-end et de boutiques souvenirs etc…(mêmes les WC sont payantes alors c’est dire !). Passez votre chemin !
– Wifi gratuit de San Javier : juste devant l' »Edificio Actividades Culturales ». Dans le centre ville, dans la rue « Arturo Prat ».
Toucher la neige éternelle au Parc National Conguillío
La « Region de Araucania » est la région située juste au-dessus de la région des lacs. Comme la région précédente, elle est souvent volontairement oubliée par les voyageurs qui ont pris le bus de Valparaiso à Pucón. Ici, tout est vert et légèrement vallonné et notre bolide avance tranquillement jusqu’au Parc National Conguillío où nous avons décidé de poser nos tentes. Avant d’arriver, on décide de se faire une « opération cueillette de mûres » car elles poussent sur toutes les routes chiliennes… Pour le plaisir de nos estomacs. Faites-en autant car c’est un délice. MMmhhh
Nous hésitions entre le « Parque Nacional Conguillío » et la « Reserva Nacional Malalcahuello-Nalcas » mais nous avons fini par opter pour le premier car il était beaucoup plus accessible en voiture et les randos plus sympathiques.
Puisque nous étions en fin de saison (fin-février), un grand nombre de camping du parc national étaient fermés mais nous n’en savions rien car nous y sommes arrivés de nuit. Du coup, nous avons posé nos tentes clandestinement dans ce que nous pensions être un camping et un Ranger de la Conaf a gentiment accepté de nous laisser là pour la nuit en lui promettant de nous rendre le lendemain dans le seul camping ouvert à cette époque de l’année (le plus cher bien entendu). Finalement, le lendemain, nous avons trouvé un autre camping « fermé-abandonné » tout mignon (car hors-saison : « La Caseta ») et nous n’avons pas non plus payé la nuit. Youpi !!!!! On vous donne ces informations si, comme nous, vous voyagez hors-saison, mais en haute-saison, il faudra bien entendu payer les campings (voir infos grisées par la suite).
Le Parc National Conguillío possède plusieurs randonnées sympa à faire à la journée, que nous détaillons par la suite.
– Pour vous rendre au Parc National Conguillío, allez jusqu’au village de Curacautín puis suivez les pancartes dans la ville. Il s’agit d’une route en gravier et sable qui serpente dans la montagne.
– Prix du Parc National Conguillío : 6000 pesos chilenos (si vous n’avez pas la carte de la Conaf).
– Campings : en haute-saison il y en a 5 à différents prix. En basse saison, seul le plus cher au bord du lac à 20000 pesos chilenos par tente est en fonctionnement. On vous conseille par contre le camping « La Caseta » qui est vraiment mignon dans les bois avec douches chaudes (et même petit baignoire), endroit pour faire vaisselle et petite plage en contrebas. On ne connaît malheureusement pas le prix en haute-saison.
Une petite marche au milieu des Araucarias :
La randonnée la plus connue de ce parc porte le nom de « Sierra Nevada« . Il s’agit d’une montée relativement accessible qui nous offre une vue sur le Volcan Llaima. Au départ de la rando, il y a un tas de bâton laissés là par leur sympathique ancien propriétaire pour monter plus aisément. Emparez-vous-en d’un ! La montée n’est pas abrupte comme celle de Lircay donc elle se fait tranquillement à travers une végétation dense de Araucarias mais aussi de micro-bambous, de « coihues » (les hêtres du Chili), de champs de fleurs orangées etc… Bref, vous l’aurez compris, nous sommes au beau milieu de la nature, abrités du soleil et au frais. Idéal pour une rando quoi.
Pendant que les mecs se font un petit record de temps pour arriver au sommet, avec Anne on en profite pour regarder ces sortes de « poils verts » qui s’accrochent sur beaucoup d’arbres au Chili. Sans doute le lierre d’ici (d’après Greg, ils sont parfaits pour allumer un feu). On surprend aussi parfois des lézards de couleurs vert pétant avec la queue bleu turquoise qui traversent le chemin. Une fois en haut, la vue sur le volcan Llaima est grandiose (il mesure 3125 m de haut et est un des plus actifs du Chili) avec la « Laguna Conguillío » juste à ses pieds qui tente de reprendre ses droits sur quelques parcelles de terres. Sur les hauteurs on peut apercevoir des glaciers. C’est l’instant parfait pour se faire une pause sandwich (œuf, tomate, fromage, la valeur sûre). Juste magnifique !
Le petit plus de cette randonnée : si vous poussez un peu plus loin, vous avez la possibilité d’aller toucher la neige éternelle. Oui, nous l’avons fait ! Cela demande une bonne demi-heure de marche sur la rocaille mais le paysage devient lunaire avec des pierres brunes, noir, marron. On a l’impression d’être sur un autre monde et pour bouquet final : cette neige veille de je ne sais combien d’année !
Psst : à la fin de la randonnée, n’oubliez pas de laisser votre bâton pour les autres marcheurs :)
Le Sendero « Sierra Nevada » :
Il se situe à l’Est du lac. Posez la voiture à « La Playa Linda ». N’ayez crainte, il n’y a aucun problème.
Durée du trek : 12,2 km. On a mis 1h40 pour monter. Comptez entre 4 et 5h aller-retour pour aller jusqu’au « Mirador Sierra Nevada ». (On a mis 5h aller-retour pour aller jusqu’à la neige éternelle et petite cascade :) )
Qu’est-ce qu’un Araucaria ?
Un Araucaria est un arbre typique du Chili que l’on retrouve dans deux de ses régions (la région del « Biobío » et « l’Araucanía ». Il fait partie de la famille des conifères et son bois est utilisé pour les constructions tandis que ses « pignons » pour la nourriture surtout des Mapuches (ethnie chilienne présente dans la région de l’Araucanía et des lacs). Il possède une forme très particulière avec des branches faites d’épines très piquantes. Pour nous, c’est un symbole qui nous fait immédiatement penser au Chili… On l’adore ! Nous avons même fait une rencontre qui parle de cet arbre comme un arbre sacré…
Un tour en voiture sur la lune ?
Le « Sendero » qui va jusqu’à la « Laguna verde » mérite franchement le détour. Il est selon nous d’ailleurs plus impressionnant que la randonnée « Sierra Nevada » que nous avions faite la veille. Tout d’abord car niveau confort nous étions en voiture (pas mal pour reposer les petites jambes) mais surtout car c’est bel et bien ici que la renommée du Parc National Conguillío se joue : des paysages lunaires ou martiens. Comme vous l’aurez compris, ce sentier ne se fait pas à pied mais davantage en voiture avec laquelle vous avancez dans un décors digne du film de Méliès ou plus récemment « The Martian » (vous savez le film avec Matt Damon qui plante des patates sur Mars ?).
La voiture est entourée de sable noir et de roches noires… On a l’impression de s’approcher de ce que signifie « la désolation » et en même temps, il s’y dégage une certaine beauté… Plus personne ne dit mot dans la Renaud. En fin de chemin, le « laguna verde » est en fait un ancien lac avec de la mousse verte qui tente de reprendre le dessus depuis l’éruption de 2008 du volcan Llaima (il a craché un geyser de 300 m de haut et une trainée de fumée de 20 km de long). Imprévisible le petit !
Au retour, nous faisons une courte halte au « Lago Arcoiris » en chemin, qui possède des couleurs turquoise et vert pétant… Improbable et pourtant on vous jure que c’est la vérité. Nous étions sobres !
Il est temps pour nous de quitter la verdure pour nous rendre dans la ville de Temuco à la recherche du duvet le plus chaud du monde car clairement, plus on descend, plus on se caille les miches avec nos duvets Décathlon d’été (zone de confort 15° et 11°)… C’est malheureusement un choux blanc car nous souhaitons à tout prix des petits duvets qui ne prennent pas de place alors que les Chiliens sont certes chauds mais très « gorditos ». Tant pis, la suite au prochain épisode.
Temuco une grande ville, pas très jolie en soi. Pas forcément utile de s’y arrêter sauf pour aller faire un tour au « Mercado Municipal » qui vend de l’artisanat, notamment de la laine naturelle de moutons. Parfait pour faire le plein de bonnet, gants etc car les prix ne sont pas très chers en comparaison avec le reste du Chili.
ATTENTION par contre : surtout ne pas acheter de laine d’alpaga car souvent il ne s’agit pas de vrai alpaga… Mieux vaut le faire en Bolivie ou dans l’extrême nord du Chili.
J’en profite pour goûter au fameux « Pastel de Choclo », tandis que Greg se prend une « Cazuela de Vacuno » (on vous explique ces plats dans « Les Bons à savoir au Chili ») et on reprend la route tous les 4 en direction du Parc National de Huerquehue à Pucón.
Mercado Municipal de Temuco : à l’intersection de la rue Diego Portales et de la rue General Aldunate.
La Région des lacs entre Pucón et Villarica, pause barbecue et lacs à gogo
La région de Pucón et Villarica est très connue au Chili car il s’agit de la fameuse « Région des lacs » (« Region de los Lagos ») située autour de plusieurs volcans notamment le Volcan Villarica. Ici, on y vient pour randonner dans les Parcs Nationaux de Villarica ou Huerquehue et se relaxer dans les termes de Pucón.
Préférer Villarica à Pucón :
La plupart des touristes n’ont que le mot Pucón à la bouche mais de notre côté, nous avons préféré poser nos tentes à Villarica, reconnue pour être beaucoup plus authentique. Nous avons vraiment bien apprécié cette ville (nous y sommes d’ailleurs restés 3 jours) qui est en effet beaucoup plus « locale » que la ville de Pucón au look de station de ski avec ses habitations en bois et ses multiples boutiques et restaurants créés pour le confort des touristes. Certes, c’est très mignon, il n’y a pas à dire et s’y promener dans les rues en dégustant une glace de « Friatto » est un plan plutôt pas mal (on vous donne les infos de ce marchand de glace dans la partie grisée), mais une fois la glace terminée, nous avons tout de même préféré le calme et la population de Villarica (et de loin).
Pour une fois, nous n’avons pas dormi dans le parc national Villarica ou Huerquehue car les prix des campings y étaient relativement chers (9000 pesos chilenos par personne. Car il s’agit de parcs beaucoup plus connus) mais nous avons dormis dans un camping en fin de ville tenu à la bonne franquette par le proprio, juste en face de la plage noire du lac Villarica. (On vous donne les infos dans la partie grisée). De plus, étant en dehors des Parcs nationaux, nous avons pu nous faire des barbecues. Et ÇA, ça fait plaisir !
À Villarica, n’hésitez pas à aller faire un tour au marché artisanal où vous pouvez trouver tout un tas de souvenirs mais aussi de produits en laine pas cher du tout (ce fut d’ailleurs les moins chers que nous ayons trouvé).
– Dormir à Villarica : camping « Los Castanos », 1755 Avenida Costarena.
5000 pesos par personne. En face de la plage de sable noir. Douche chaude (enfin pas tout le temps mais heureusement la journée il fait chaud…). Lumière, table, prise, barbecue et wifi à notre emplacement. Vraiment chouette comme endroit et tranquille. Le proprio vaque souvent à ses occupations, du coup soyez patient pour le trouver.
– Marché artisanal de Villarica : « Artesania », dans la rue Pedro de Valdivia. Galeries ouvertes tous les jours.
Tout plein de petites boutiques artisanales super sympa pour faire des emplettes. Bonnet, chaussette, confiture, produit cuisine en bois, bijoux…
– Marchand de glace de Pucón : « Friatto », 116 avenue « O’Higgins ».
Glacier délicieux avec des milliers de goûts Différents. Difficile de choisir (surtout pour moi…) ! Goûtez au « manjar ». La spécialité d’ici :)
Prix : 2400 pesos chilenos 2 boules et 1600 pesos chilenos une seule boule (mais c’est bien plus tristounet).
Gravir le volcan Villarica : une question d’argent
Avec Adri et Anne, nous désirions gravir un volcan au moins une fois dans notre vie alors pourquoi pas le faire tous ensemble ici à Villarica ? Nous avons malheureusement vite désenchanté pour la simple raison qu’il est impossible de gravir un volcan au Chili sans la présence d’un guide. À moins que vous n’ayez votre licence d’alpinisme, ce qui n’était pas notre cas…
On comprend bien évidement la raison de ce choix car les volcans sont pour la plupart encore actifs et la montée peut s’avérer dangereuse et difficile.
Le problème étant que le prix d’un guide avec l’équipement, la nourriture du midi etc… Revient au minimum à 85000 pesos chilenos par personne (soit 120€ par personne). Ce qui nous semble vraiment trop cher pour aller marcher sur une colline désertique… Bref, ce ne sera pas ,notre tour pour aujourd’hui mais si vous désirez y mettre le prix, vous avez désormais les infos…
Parc national Villarica vs Parc National Huerquehue ?
Dans la région des lacs il est souvent difficile de choisir entre le Parc National Villarica ou le Parc National Huerquehue car les deux parcs se tirent la bourre et les touristes ne savent où donner de la tête. Nous les premiers ! On penchait plus pour celui de Villarica mais comme il y a eu une éruption du volcan Villarica en 2015, il s’agit désormais d’une rando sans nature, avec des sentiers désertiques au milieu de pierres et de sable. On pensait pourvoir « feinter » et gravir le volcan Villarica par nos propres moyens mais il en est impossible. Du coup, il s’agit d’une petite randonnée qui ne fait que nous rapprocher du volcan mais nous n’atteignons en aucun cas le sommet. C’est la raison pour laquelle nous avons préféré nous tourner vers le Parc National Huerquehue, beaucoup plus nature avec, en plus, la présence des fameux 4 lacs reconnus dans la région.
Prix des parcs : 5000 pesos chilenos chacun si pas de carte Conaf.
Pêcher une truite dans un des 4 lacs du Parc National Huerquehue
Il faut avant tout préciser les conditions pour cette randonnée. Ayant fait la fête la veille, nous l’avions un peu plus sentie dans les pattes et nous avons été beaucoup moins émus que pour les précédentes (surtout après les parcs nationaux que nous avons déjà vu précédemment). La montée du début est assez rude et abrupte avec parfois des marches réalisées avec des planches en bois le tout en plein milieu de la végétation. Le but de cette randonnée nous amène à découvrir les 4 fameux lacs de la Région des lacs. Le « Lago Tilquilco » et le « Lago Verde » n’ont rien à envier aux paysages canadiens. Ce sont d’immenses lacs entourés de forêt. Nous déjeunerons un bout devant le « Lago Verde » en se promettant pourquoi pas de se revoir au Canada :). Nul besoin de perdre du temps à aller voir le « Lago Toro » qui ne vaut vraiment pas le coup. Mieux vaut économiser son énergie pour monter 1h de plus vers le « Mirador Renahue » avec la vue sur le « Canyon Renahue ». L’alcool de la veille nous a foutu une flemme énorme et nous ne pousserons pas jusque là-bas malheureusement pour nous car il parait que c’est magnifique. Donc si vous êtes en meilleure forme que nous, allez-y ! En revenant, on fait une pause au bord du « Lago Chico », le plus mignon de tous, pour regarder Greg dégainer sa toute nouvelle canne à pêche et nous ramener 2 belles truites pour le barbecue d’anniversaire de Anne ! On va se faire péter la panse ! Et ouais, c’est mon homme à moi celui-là :)
– Se rendre au Parc National Huerquehue : situé à 35km de Pucón. On nous avait dit qu’il était difficile d’y aller sans 4×4 mais nous y sommes arrivés. Route de gravier pour arriver jusqu’au parking.
– 2 randonnées possibles à faire en 1 jour :
1/ Sendero « San Sebastian » : vers le volcan, plus abrupte, plus volcanique, plus dure mais vue sur cordillère.
2/ « Sendero de los Lagos » : plus nature avec 4 lacs à découvrir.
Durée de la randonnée « Los Lagos » : on a mis 2h pour faire les 8 km. Comptez donc entre 4 et 6h aller-retour.
Se relaxer dans les termes de Pucón, « Los Pozones »
Pucón est connu pour la présence de nombreuses termes dans ses environs. Croyez-vous, c’est une information que Anne et moi n’avons pas oublié de souligner aux mecs. Parce que c’était l’anniversaire de Anne mais aussi car à force de faire des randonnées il nous fallait un peu de réconfort, nous avons donc opté pour une petite session de relaxation dans des « termes ».
Attention, il en existe 14 aux alentours de Pucón, plus ou moins chères mais aussi plus ou moins naturelles. De notre côté, comme nous ne souhaitions pas atterrir dans une piscine thermale mais davantage dans une ambiance plus « naturelle », nous avons opté pour les termes « Los Pozones » qui sont des termes situées en pleine nature, formées par des roches (on a un petit doute sur le côté naturel, on se demande encore si c’est artificiel ou non.. Mais bon « cela ne nous regarde pas » du moment que c’est chaud) et qui, en plus, s’avèrent être les moins chères !!! Parfait !
Mieux vaut commencer par celles du fond car ce sont les plus « froides » et monter en degré jusqu’à la première… (là où stagnent tous les petits vieux…). On se croirait dans un bain et après une journée de marche ça fait vraiment du bien. Sauf qu’en il faut sortir de l’eau pour rejoindre l’autre bassin car ça caille… Il faut rester 15 minutes maximum par bain pour des raisins de pressions artérielles, surtout la dernière qui nous rend complètement stones… On trouve cela agréable mais un peu cher tout de même car on doute de l’aspect « naturel » de la chose. Bilan un peu mitigé… Rien à voir avec les sources d’eau chaude de la Nouvelle-Zélande du lac Taupo.
« Termas Los Pozones » : situées à 36km de Pucón dans la même direction que le Parc National Huerquehue. Nous y sommes allés en voiture car l’office de tourisme nous avait indiqué la direction mais vous pouvez aussi prendre un bus ou un taxi.
Attention : on a le droit d’y rester que 3h en tout à cause des « minéraux » présents dans l’eau. Des raisons de santé pour la peau. De toute façon, 3h sont amplement suffisantes.
Prix : 8000 pesos chilenos par personne de 11h à 20h et 10000 pesos chilenos par personne de 20h à 00h
Température des bains : de 32° jusqu’à 40°, des plus éloignées jusqu’à la plus proche.
Poursuivre le road-trip jusqu’à Puerto Varas, les portes de la Patagonie
Après cette longue halte dans la région de Villarica et Pucón, notre superbe Renaud Symbol met les voile en direction du Parc National Vicente Pérez Rosales, qui sera notre dernière randonnée avec Adri et Anne. Afin de changer un peu des treks, rando et tout le tintouin, on décide de passer par les petits villages d’origines allemandes situés aux alentours : Frutillar et Puerto Octay.
Savourer un Kuchen à Frutillar
Il faut savoir qu’après la Seconde Guerre Mondiale, de nombreux Allemands sont venus se réfugier en Amérique Latine (notamment des nazis pour fuir leur sentence)… Les petits villages de Frutillar et Puerto Octay ont ainsi gardé une atmosphère bien allemande avec des maisons au look de là-bas. Après avoir visité le reste du Chili, ça fait tout drôle d’arriver dans ce coin-là. C’est « intéressant » de voir ces petits villages remplis de chalets allemands tout de bois vêtus. Ne vous inquiétez pas, nous n’avons vu aucun nazis à l’horizon, juste des touristes (souvent allemands d’ailleurs) et des cafés situés au bord du gigantesque « Lago Llanquihué ». Nous y avons fait une halte « pique-nique » sur le sable avec vue sur le volcan Osorno (2652 m d’altitude) et son toit enneigé mais aussi le Volcan Calbuco (2003 m) et le volcan Puntiagudo (2190 m). Les Allemands ont bien choisi leur village, la vue est magnifique et il y règne un calme plat. Impossible de repartir sans goûter à la spécialité d’ici : les « Kuchen » (spécialité allemande forcément). Il s’agit d’un gâteau à plusieurs couches : gâteau au yaourt en bas, crème avec framboise genre tiramisu au milieu, le tout recouvert par une sorte de crème plus rigide qui frôle le flan). Le nôtre était à la framboise et succulent ! Mmmhh. Si vous êtes dans le coin, même si c’est quelque peu touristique c’est un arrêt sympathiquement gourmand :)
Détailler les couleurs d’un volcan au Parc National Pérez Rosales
Notre dernier parc national de notre road-trip à 4 au Chili porte le nom de « Vicente Pérez Rosales ». Après nous être renseigné à l’office de Tourisme de Frutillar, nous choisissons de dormir dans le camping « Barlovento » dans le village de Ensenada proche du Parc National. Comme nous sommes en fin de saison, les campings du parc national sont désormais fermés. Mais de toute façon, celui que nous avons choisi est juste parfait, car situé au bord du lac Llanquihué (le 2ème plus grand lac du Chili avec ses 860 km2, ça ne rigole pas !) avec un barbecue pour se faire des dernières soirées culinaires ! (On vous donne les infos de ce camping dans la partie grisée). Le soir, comme le matin attendez-vous à un coucher de soleil magnifique et un lever de soleil mystique. Et pendant la nuit, faites-vous une soirée « estrellas » (= étoiles) car la voie lactée y est spectaculaire (avec l’application « Stellarium » qui vous montre les constellations en temps réel).
Camping « Barlovento » : situé à Ensenada au km 44.
Prix : 4000 pesos chilenos par personne. Wifi, douche chaude, prêt de barbecue, lumière, prise tout sur l’emplacement. Et proprio super sympa :)
Juste à côté de la plage de sable noir du Lago Llanquihue avec vue sur le volcan Osorno à droite…
Idéal pour rejoindre le Parc National Vicente Pérez Rosales à Pétrohué.
S’engager dans le « Paso Desolacíon » du Parc National Vicente Pérez Rosales
Même si les mecs ont fini la soirée à pas d’heure, nous l’avions dit, aujourd’hui nous ferons le « Paso Desolacíon » du Parc National Vicente Pérez Rosales. Ça fait peur comme ça mais on s’y engage tout de même car il parait qu’on peut se rapprocher du volcan Osorno… Encore une fois la montée sur le volcan est beaucoup trop chère à notre goût alors on préfère se taper une dernière randonnée pour tenter d’admirer ses atouts plus en détail. Le sentier du « Paso Desolacíon » porte bien son nom… Du sable, du sable et…. du sable. On en a plein les chaussures et les chaussettes pendant tout le long. À vrai dire, côté rando ce n’est pas la plus facile et la plus sympa que nous ayons pu faire. Surtout qu’on a eu la bonne idée avec Anne de bifurquer pour tenter de « doubler » nos deux hommes… Grave erreur car les montées ensablées étaient encore beaucoup plus ardues. Sous le plein cagnard, on a pas mal subit la monté et ne parlons même pas de Greg et Adri qui transpiraient l’alcool de la veille… Faites attention si vous faites cette rando car il n’y a aucun arbre pour vous abriter : crème solaire et eau (il n’y a aucun point d’eau en haut) sont plus que vitales ! Mais, malgré la difficulté de la randonnée, on ne peut s’empêcher de continuer à monter, dans le but de capter les moindres détails du volcan Osorno avec son toit enneigé et ses zones rouges un peu plus en contrebas. Juste incroyable. De plus, une fois en haut, on atteint un panorama de dingo sur le « Lago Todos los Santos » qui s’étend à perte de vue… Une pause sandwich s’impose !!!
En redescendant, au lieu de passer par le même chemin, on a choisi de rejoindre le lac et la plage en passant par un des canyon créé par le volcan. Par la suite, on a misé sur nos descendance avec Tomb Raider et Indiana Jones, n’est-ce pas, pour avancer parmi les branches et la peur des tarentules et serpents.. On se croyait vraiment à Koh Lanta cette fois. Flippant et drôle à la fois, c’est sûr on s’en souviendra ! Un petit bain dans la fraîcheur du lac est en tout cas bien mérité !
Paso Desolacíon :
Durée : 4 à 6h. 13 km aller-retour (et plus si vous prenez des raccourcis à travers les branches.. etc)
Prendre de la crème solaire et beaucoup d’eau car vous êtes tout le temps exposés. Et des chaussures montantes pour le sable sont préférables.
Si vous voulez faire les aventuriers comme nous au retour : rejoindre le petit chemin de « Los Alerces » puis longer la plage pour revenir.
Les « Saltos de Pétrohué » ne nous ont pas enchantées
Les Saltos de Pétrohué sont des cascades très connues au Chili, au point même de se retrouver dans le Monopoly du Chili (on peut vous le dire car nous y avons joué) ! Et bien concrètement, mieux vaut passer son chemin car ça ne casse pas 3 pattes à un canard et c’est un lieu ultra touristique. C’est la première fois que l’on voit autant de monde en 2 semaines. Il y a des boutiques souvenirs et des snacks, au beau milieu de nul part et on ne comprend même pas pourquoi. Surtout après avoir vu les cascades de Luang Prabang au Laos. Ce ne sont pas de grosses chutes d’eau mais plutôt une succession de petites cascades qui forment des torrents dans des crevasses ou canyons de pierres volcaniques créées par la lave. Pas fou fou honnêtement… Un peu déçus, nous ne restons pas longtemps.
Saltos de Pétrohué : Elles se trouvent à 400m du parking. Il y a 2 petites randonnées supplémentaires à faire en plus si vous le voulez.
Prix : gratuit (vous pouvez donner des « dons »). MAIS parking payant : 1000 pesos.
Et bien voilà, l’heure est venue pour nous de nous séparer. Adri et Anne vont doucement remonter vers Santiago avec notre petite Renaud Symbol en nous laissant à Puerto Varas, aux portes de la Patagonie, pour continuer notre aventure au Chili. C’est autour d’une pizza que nous discuterons, le sourire aux lèvres, de toutes les aventures partagées ensemble. De là, il nous déposerons dans un camping-jardin en repartant avec la musique à fond du dernier Renaud qui a bercé nos 2 semaines de road-trip au Chili. Toute bonne chose à une fin. À la revoyure les amis et merci d’être venus nous voir dans notre Tour du Monde. De notre côté, nous ne savons pas du tout de quoi est fait notre lendemain mais il semblerait que notre manière de voyager change petit à petit… Comme nous l’avons évoqué dans « Le quotidien des Bloup Trotters en photo #7. La suite de notre périple dans peu de temps, c’est promis…
En tout cas, une chose est sûre : à NOUS LA PATAGONIE !!!!
17 Commentaires
Le « manjar » et le« Kuchen » à la framboise , MIAM !!! Et puis avec 9h10 de rando vous pouvez vous permettre quelques gourmandises … ;)
On est devenu Addict au Manjar.. Ahhh on est mal barré car va bientôt devoir quitter nos petits pots. On espère qu’en Bolivie il y a un autre dessert sucré délicieux :)
Vous nous avez convaincus faudra définitivement revenir faire toute cette région. Pucon n’était qu’une mise en bouche le reste à l’air encore plus incroyable ;)
Oh que oui la région entre Santiago et Pucón regorge de jolies choses que beaucoup de voyageurs loupent à tort.. Mais vous avez le temps de repartir par là un de ces jours n’est ce pas ;) ?
Wouaw ! Quelle formidable aventure !!!
Merci beaucoup :) On essaye de profiter un Max avec ces 1 mois et demi au Chili on a des étoiles plein les yeux :)
Comme d’habitude votre reportage donne vraiment envie d’y aller !
Bisoussssss
Sylvie
Merci beaucoup ma petite Tata pour ce commentaire. Je suis si contente que tu puisses trouver le temps de continuer à nous lire :) On espère vous revoir bientôt pour vous raconter ça de vive voix :) Plein de bisouus.
Super voyage, et excellent récit. Merci.
On se prépare à 1 mois au Chili en janvier, puis 1 mois en Argentine.
Un circuit de Santiago à Santiago en passant par le sud jusqu’à Chiloé, traversée par Bariloche, etc.
J’ai déjà envie d’y être !
Bonjour Christophe :)
Merci pour le compliment !! J’espère que nos articles pourront vous aider :)
Vous allez passer un excellent voyage ! J’ai tellement hâte d’y retourner…
Profitez à fond ! Si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas !
A bientôt :)
Greg
bonjour
vous parlez d une licence de montagne pour faire un sommet . C quoi le papier necessaire pour faire les sommets tout seul comme un grand ?
je vous remercie
marcel perret
Bonjour Marcel,
Pour faire les sommets tout seul comme un grand, c’est à dire dans le but de monter au sommet enneigé n’est-ce-pas ?
Il faut pour cela avoir une carte d’alpinisme sur soi. Et le mieux : d’être au moins 2. Si ce n’est pas le cas et qu’on vous voit, on peut vous verbaliser je pense.
J’espère avoir répondu à votre question ? Sinon n’hésitez pas à me poser d’autres questions.
Je vous souhaite une belle journée.
Charlotte des Bloup Trotters.
Salut !
C’est super agréable de te lire, merci pour ce partage !
Petite question, j’ai peut etre loupé l’info dans un autre article, mais vous y étiez à quelle période ? Car sur vos photos il a l’air de faire sacrément beau .. et je me tâte entre un départ en mars ou juillet … :) Merci !!
Hello Noemie,
Yes il faisait beau et c’était vraiment agréable ! Nous y étions de fin février à mi avril (Patagonie).
Entre Santiago et Pucon nous y étions donc environ du 25 février au 20 mars …
Pour la Patagonie, mi avril il commence quand même à faire froid ^^ (mais beau et beaucoup moins de touristes..)
Greg
Bonjour !
Nous projetons de prendre une voiture pour visiter de Santiago a puerto Montt entre janvier et février. La vadrouille durerait une quinzaine de jour.
Pensez vous que c’est rentable à 4 à la place du bus ?
Peut on facilement se garer, car nous préférerions ne pas faire de camping…
Avez vous une ou des agences à conseiller, et un ordre de prix, celui que vous avez payé par exemple ?
Merci !
Bonjour à vous deux !
Désolé de la réponse tardive, nous rentrons tout juste du Népal !
Alors niveau prix, cela reviens peut-être un peux plus cher mais vous aurez une grande liberté de déplacement et il y a énormément de choses à voir entre les deux.
Nous avions payés 650€ pour deux semaines (à 4 aussi car deux amis étaient venu nous rejoindre). A cela il faut ajouter un peu d’essence et les péages (30€ à 4).
Par contre c’est nos amis qui avaient remonté la voiture à Santiago pour prendre l’avion. Si vous déposez la voiture dans une ville différente, le prix est peut-être différent.
Nous avions loué via rentalcars. Vous pouvez aussi regarder sur le comparateur autoescape.
La compagnie finale était : « United Rent a Car » située à Santiago. L’adresse est la suivante : 0183, Avenida Bellavista, Providencia, Santiago, Chile.
J’espère avoir pu vous aider :)
A bientôt
Greg
Hello, je viens de découvrir votre blog car je pars au Chili fin février. J’adore votre blog, très riche en infos. Je vais suivre votre itinéraire. de Santiago au Sud. Nous sommes 5, les enfants et notre grand-mère de 90 ans qui veut revenir au Chili depuis qu’elle y a habité à ses 40 ans. Il y a truc que je ne comprends pas, c’est le sendero de Laguna Verde. Il est dans quel parc ? Car pour le coup avec notre mamie c’est parfait à faire en voiture.
Je me suis renseigné pour la voiture, j’en suis plutôt à 1000 E pour 3 semaines en laissant la voiture à Puerto Mont et en repartant vers Santiago en avion. Patricia