Putain d’habitudes ! Ouais, c’est la première chose que je me suis dite en ouvrant la porte de notre homestay lors de notre arrivée à Uluwatu. C’est beau, ouais mais il manque quelque chose. Mais quoi ? Je sais pas quoi, mais j’ai la sensation d’un certain vide, d’un mal-être … je me sens nerveux et dénué de raison. C’est comme si j’étais pas à l’aise. Je tourne la tête et je ne vois pas mon bureau ni même la pile de bouquin qui jouxte habituellement mon lit. (Certain que je ne finirais jamais je le sais, il est trop tard !)
Je check tous les endroits de la pièce pour combler ma soif de paranoîa et je m’allonge sur le lit pour reprendre mes esprits. J’ordonne intérieurement à mon cerveau de revenir en courant mais je crois qu’il est complètement « jet lagué » lui aussi. Après une bonne nuit de sommeil ca ira mieux.
6h, levés aux gardes à vous, nous faisons quelques pas dehors pour repérer le « breakfast point ». J’ai l’impression d’être dans un « Tom Clancy », j’avance à pas de loup et mes yeux oscillent de gauche à droite comme si un méchant allait surgir à tout instant.
Putain, « d’habitude » je sais quoi faire après mon petit dej’. Je monte dans ma bagnole lobotomisé par France Info direction.. direction.. On va où déjà ? Ah ouais direction « Travail » sur le GPS. Ça c’est facile c’est tout droit. C’est comme le lave vaisselle t’appuie sur « programme long » et c’est fini dans 8h.
Mais là pour le coup j’ai pas de GPS pour me dire s’il faut tourner à droite ou à gauche. Vite un WIFI !! C’est bon je me sens en sécurité, je suis connecté avec le monde. Google à réponse à tout alors je lui demande où est la mer, ouais j’irais bien voir la mer. Je lui demande pas mal d’autres trucs aussi, histoire d’avoir un peu de réconfort.. tu sais, avant de sortir affronter les hostilités.
Un scooter, il me faut un scooter pour aller voir la mer. Un peu de pétrole, deux trois check et on the road. Hey tu trouves pas qu’il était super sympa le gars qui m’a filé le scooter ?
Après quelques virages on en oublie presque les méchants mais on garde un sourcil froncé, sait-on jamais! « Au pireeeeee… j’accélère ! » Depuis quelques minutes, une sensation familière me colle au train. Je l’ai déjà vue quelque part celle là. Elle me plait, elle me fait penser à toi.
2 jours plus tard, je me réveille (sans mon encéphale gauche trop exténué pour se lever) le sourire au lèvre et je me dis que d’habitude c’est différent. Ça change non ?
Finalement, il est jamais arrivé ce fameux méchant et la mer elle était bleue. J’ai remplacé belle par bleue car c’est nettement plus bleu comme ça je t’assure. Le temps court et je sens mon cerveau lové dans son orbite. J’y colle tout de même un ou deux pansements « au cas où ». Mais c’est bon je le sens bien là..
2 Commentaires
Coucou vous deux ,
Nous avons la chance de voyager , nous aussi , grâce à vos photos
et nombreux commentaires .
Bravo et merci . Bisous. Annick
C’est vraiment ce que l’on souhaite : vous faire partager un petit bout de là-bas ! Nous sommes ravis que cela fonctionne et que vous puissiez voyager un peu à travers nos yeux et nos paroles..
Merci à vous. :)